Faut-il tout dire ? Choix et silences dans un récit de vie
- Véronique Jeannin
- 4 sept.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 12 heures

Quand on entreprend d'écrire une biographie, une question revient souvent : faut-il vraiment tout raconter ?
Les souvenirs heureux se partagent volontiers. Mais les zones d'ombre, les blessures, les conflits familiaux ou les événements douloureux peuvent soulever des hésitations.
En réalité, écrire sa vie, ce n'est pas livrer un comptre rendu exaustif. C'est choisir ce que l'on veut transmettre, pour soi et pour les autres. Le silence peut avoir autant de sens qu'une confidence ; il met en valeur ce que l'on ose dire, il protège des blessures trop vives, il préserve aussi l'intimité de certaines personnes.
En tant que biographe, je guide mes narrateurs dans ces choix délicats. Mon rôle n'est pas de juger, mais d'accompagner. Ensemble, nous décidons de ce qui doit être dit, et de ce qui peut rester entre les lignes. Car une biographie est à la fois un témoignage et une oeuvre littéraire : elle doit trouver l'équilibre entre sincérité, pudeur et universalité.
Ecrire une biographie, ce n'est pas tout dire; c'est donner sens à une vie en choisissant les mots justes.



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